L A D E M A R C H E
A 20 ans en pleine
période punk, je me suis dit qu’à 40 ans je me mettrais au
piano. Un peu avant cette date, je me suis mis en quête d’un
professeur qui me correspondrait. Je cherchais sans
chercher, attendant que tombe du ciel celui qui pourrait
m’aider à matérialiser ce rêve. Ne connaissant rien au
solfège et ne sachant par où commencer, il fallait une
écoute de ce que je ne savais même pas formuler. Pas facile…
Deux ans plus tard je trouvais mon professeur et commençais
à jouer du piano, ce qui m’apparait encore aujourd’hui
incroyable !
Il fallut 2 années de plus, suite à un travail sur mon arbre
«génial logique», pour découvrir que mon grand-père maternel
avait été interdit de piano par sa mère, cet instrument
étant réservé à sa sœur.
Mon papy Marcel aurait souhaité jouer de cet instrument et
en gardait une grande frustration.
Je prenais conscience soudainement que je réalisais son rêve
et par là même «guérissais» une partie de mon arbre. Je
comprenais pourquoi je jouais de cet instrument et composais
les larmes aux yeux mon premier morceau, Merci Papy.
Puis ce fut La valse de Mamita, pour ma mère, Jack
song pour mon père, Sister et Brother pour
ma sœur et mon frère,
Clo song pour ma femme.
C’est une façon d’accepter la transmission, parfois de
demander pardon et toujours de leur dire mon amour.